Le cri du coeur de notre fondatrice de voyage en France – avril et mai 2008

15 juin 2008

logoakk.jpgBonjour à tous et à toutes,  

Je suis venue vers vous mais mon coeur est resté dans mon village de Kouli, dans la commune rurale de Silly en la province de la Sissili au Burkina Faso.

Il faut que vous sachiez que là-bas, au coeur de la campagne, nous sommes sans accès à l’eau potable, sans latrines, sans dispensaire ni maternité. Que la malnutrition est le commun de nos enfants et de nos vieillards car la pluviométrie capricieuse chez nous contrarie les cultures et amène la famine.

Il faut que vous sachiez aussi que dans nos villages les femmes accouchent à même le sol sur un simple pagne posé sur un lit de feuilles et parfois seules sans aucune assistance médicale et que, encore aujourd’hui au 21ème siècle, elles meurent dans d’horribles souffrances en donnant la vie faute de soin ou à cause de l’excision.

Notre directeur général, venu de France et présent à nos côtés au Faso depuis plus de huit mois, en est le témoin privilégié.

C’est pour cela que  KOULI KANA – les femmes de Kouli dans ma langue – sont venues vous crier par ma voix :  

Aider nous à ne pas mourir en voulant donner la vie !

  • Kouli Kana a soif,

  • Kouli Kana souffre dans son corps et dans son âme,

  • Kouli Kana peine pour survivre,

  • Mais Kouli Kana reste stoïque,

  • Kouli Kana prend en main son devenir,

  • Aidez nous à être nous même

  • à vivre dignement sur cette terre du Faso

  • que nous aimons envers et contre tout !

A tous ceux et à toutes celles qui m’accueillent aujourd’hui et à tous ceux et toutes celles qui se joindrons à nous « Merci ! Merci du plus profond de mon coeur ! »

Eléonore Bouyain,  secrétaire générale, Directrice adjointe

 08 avril 2008

*****

 

Adhérez à l’association KOULI KANA en France ou au Burkina Faso

(voir adresse sur www.koulikana.org)

 

 

 

 

Visite de Kouli en mai 2007

14 juin 2008

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Scène de vie au village de Kouli. L’un des danseurs de la Troupe des Masques de Kouli (ethnie Gourounsi). Cette troupe réputée qui a animé le FESPACO de Ouagadougou n’est composée que de danseur non  professionnels. Elle est composée de 20 musiciens et jusqu’à 80 danseurs lors des très grandes festivités.  (mai 2007 – photo Kouli Kana) 

Visite de Kouli en mai 2007

14 juin 2008

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Ce bébé a à peine 3 jours. Il a une hernie ombilicale inévitable lorsque la maman doit le mettre au monde seule. Là aussi l’absence d’accès aux soins, et d’assistance à l’accouchement fait cruellement défaut. Pour seul berceau une natte posée à même le sol.  (mai 2007 – photo Kouli Kana)

Visite de Kouli en mai 2007

14 juin 2008

L'enfant et sa mère à Kouli

Cette femme du village est âgée de 40 ans. Auprès d’elle son 7ème enfant atteint comme la quasi totalité des enfants d’un grave parasitose. Aucun soin, aucun traitement ne peut lui être donné faute d’un dispensaire accessible. Le plus proche est à 13 km de piste du village. 13 km qu’il faut à pied pour l’aller, autant pour le retour. (mai 2007 – photo Kouli Kana)

Visite de Kouli en mai 2007

14 juin 2008

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Groupe d’enfants orphelins à Kouli. A cause de la mortalité maternelle ou en suite de couches un grand nombre d’enfants deviennent orphelins. Ils sont livrés à eux mêmes et vivent selon le bon vouloir et surtout les possibilités des autres habitants. Bien sûr ils ne peuvent pas être scolarisés.  (mai 2007 – photo Kouli Kana)

Visite de Kouli en mai 2007

14 juin 2008

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Scène de la vie quotidienne : le pilage du mil. La jeune fille vètue d’un haut rouge a à peine 16 ans et porte son deuxième enfant.  (mai 2007 – photo Kouli Kana)

Visite de Kouli en mai 2007

14 juin 2008

Corvée de bois à Kouli

Corvée de bois à Kouli. Le bois est le seul moyen de chauffage pour la préparation des repas. Les femmes vont ramasser le bois mort au fur et à mesure des leurs besoins. ( mai 2007 – photo Kouli Kana)

Visite de Kouli en mai 2007

14 juin 2008

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Puits de Kouli. Ce puits a été construit en 1995. Bien que doté d’une margelle il doit être réhabilité notamment par un approfondissement de 8 à 10 mètres en raison de la baisse de niveau des nappes phréatiques  ( mai 2007 – photo Kouli Kana)

Visite de Kouli en mai 2007

14 juin 2008

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Groupes de Femmes au village de Kouli. comme toutes les femmes de Kouli elles sont membres de droit de l’association – Assise et au centre Madame Biyen Kalitié, notre présidente.  (mai 2007 – Photo Kouli kana)

L’histoire de l’association Kouli Kana

14 juin 2008

L’histoire de l’association est étroitement liée à l’histoire de la famille Bouyain.

Cette famille est l’une des plus anciennes familles du village de Kouli, dans la commune rurale de Silly, province de la Sissili, région Centre Ouest  au  Burkina Faso en Afrique de l’ouest.

 

Bien avant que cette association soit créée le grand père de sa fondatrice Eléonore, Batiau Bouyain, s’investissait pour aider ses co-villageois. Il leur prodiguait des conseils avisés pour « adoucir » leur vie quotidienne. Il leur prodiguait quelques soins d’urgence et surtout il avait à coeur de rendre plus facile la vie de son village. Avec son épouse Katian  il ne manquait jamais d’aider ses voisins.

 

Plus tard c’est le fils de Batiau, Nazaire, qui a repris le flambeau. Ayant eu la chance de pouvoir faire des études et de devenir infirmier diplomé d’état spécialisé en ophtalmologie et attaché de santé à Ouagadougou, Nazaire, outre les soins infirmiers qu’il prodiguait au village, aidait lui aussi ses co-villageois. L’eau étant dans ce pays sahéliens un énorme problème il s’est procuré des batons de dynamite pour creuser un premier puits en 1981 juste avant l’énorme sècheresse qui a sévi sur le pays entier. Plus tard, en 1995, avec l’aide de ses enfants et ses co-villageois un second est construit.

Pendant ce même temps toute la famille  depuis Batiau luttait contre cette horrible mutulation génitale qu’est l’excision. Celle-ci n’est aujourd’hui pratiquement plus pratiquée dans ce village et les villages alentours, elle est déclarée illégale mais hélas des noyaux durs demeurent encore.

Elle lutte aussi contre les mariages précoces, arrangés parfois, voire souvent dès que les petites filles ont 4 ans. Puis, à l’apparition du VIH SIDA elle s’investi dans l’information et la prévention de ce fléau mondial qui ravage tant de vie.

 

L’investissement de cette famille se faisait sans aucune aide extérieure simplement sur ses propres ressources et bientôt elle se rendit compte qu’elle ne pourrait plus résoudre tous ces problèmes sans se tourner vers l’extérieur.

 

C’est à ce moment là qu’intervient Eléonore, une jeune femme généreuse et sensible, ne supportant pas la souffrance d’autrui, voyant que chaque fois qu’elle se rendait dans le village familial des femmes mouraient en donnant la vie ou accouchaient comme des bêtes seules sur un simple lit de feuilles, voyant aussi les horribles souffrances que vivaient ces femmes en couches à cause de leur excision, se révolte et décide de créer une association. Le 20 août 2004 l’association Kouli Kana est officielle déclarée à Léo chef lieu de la province de la Sissili.

 

Aujourd’hui l’association à pignon sur rue à Ouagadougou où toute la famille habite et vient d’être reconnue par le Ministère de la Promotion de la Femme du Burkina Faso pour son rôle stratégique dans l’information et la sensibilisation des populations et inscrit, désormais, ses actions dans la durée. Elle est devenue partenaire de la commune rurale de Silly dans le cadre de la décentralisation intégrale du pays et s’appuie sur la coopération internationale pour l’aboutissement de ses projets d’infrastructures sanitaires et sociales. Mais elle poursuit ses actions « villageoises » sur le terrain.

 

Depuis le 07 mars 2007, L’association Kouli Kana est déclarée en France. et elle dispose d’une direction générale permanente pour plus d’efficacité et de présence dans ses actions

 

Quand à Eléonore, elle a abandonné son travail de secrétaire de direction pour s’occuper bénévolement et exclusivement de l’association Kouli Kana et sa famille est toujours à ses côtés pour l’aider.

 

 

 

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